Construire son habitat est un projet qui demande une bonne dose d’énergie et soulève de nombreuses questions. Beaucoup d’entre vous souhaitent devenir propriétaires d’un logement qui nécessite peu d’énergie à l’usage voire même qui réussit à en produire. Mais comment faire ?
Une bonne réflexion en amont, le choix des techniques, matériaux et équipements les plus adaptés ainsi que le recours à des professionnels qualifiés sont des gages de réussite.
Vous trouverez ici des informations pour vous aider à concevoir et réaliser votre projet.
L’emplacement du terrain et l’implantation sont tout aussi essentiels que la construction en elle-même.
Vivre loin de tout et dépendre fortement de la voiture pour ses besoins quotidiens n’est pas optimum si on veut limiter sa consommation d’énergie. Choisissez plutôt le site de votre futur habitat en fonction de ses facilités de desserte : proximité avec le lieu de travail, commerce à proximité, école, transports en commun…
L’implantation de votre habitation comptera énormément pour pouvoir optimiser toutes les possibilités que vous offrent le climat (ensoleillement, vents dominants,…) et le terrain (pente, terrain plat, végétation, etc.).
Une bonne implantation et la proximité des commodités sont un bon départ pour réduire ses besoins énergétiques et ses impacts environnementaux.
A compter du 1er janvier 2013, la réglementation thermique 2012 est applicable à toute construction neuve, aux extensions et aux surélévations de bâtiments existants.
Cette réglementation comporte 3 exigences de résultats définies par 3 coefficients :
- le Bbio ou le Besoin bioclimatique (besoin lié au chauffage, à la climatisation et à l'éclairage)
- le Tic ou la Température intérieure conventionnelle en période de forte chaleur
- le Cep ou le coefficient de consommation conventionnelle d'énergie primaire (consommation par m² par an pour le chauffage, la climatisation, l'eau chaude sanitaire, l'éclairage et les auxiliaires tels que les pompes à chaleur et les ventilateurs).
Pour en savoir plus :
- Retrouvez l'ensemble des dispositifs pour améliorer la performance énergique des bâtiments : www.rt-batiment.fr
- Consultez le guide "construction d'une maison individuelle en respectant la RT 2012"
Une conception bien pensée prend en compte toutes les possibilités qu’offrent le climat et le terrain ainsi que des solutions optimisées. Ainsi vous pouvez jouer avec le terrain (par exemple des constructions semi- enterrées), jouer avec la végétation (haies de protection contre le vent...). Pensez à un bon aménagement des espaces intérieurs : une façade sud largement vitrée pour profiter de la chaleur et de la lumière du soleil, des espaces au Nord et à l’Ouest comme le garage, la buanderie, la chaufferie etc.
Enfin, le recours à des techniques, matériaux et équipements performantes est recommandé : par exemple une isolation renforcée des murs, du plancher et du toit pour limiter les besoins de chauffage ou de climatisation, des vitrages performants, une ventilation optimisée, un chauffage performant et l’utilisation des énergies renouvelables.
Retrouvez des conseils utiles sur le guide du programme Effilogis.
Les 7 clés d'un bâtiment économe en énergie
Une maison bioclimatique est une maison conçue pour bénéficier de tous les avantages du climat et du terrain mais aussi de la végétation environnante. Elle profite des apports solaires et de la ventilation naturelle, conserve la fraîcheur en été et limite ainsi ses besoins énergétiques.
Une maison à énergie positive est une maison produisant davantage d’énergie qu’elle n’en consomme.
Elle a une conception peu gourmande en énergie. On y installe un système de production d’électricité à base d’énergies renouvelables (panneaux photovoltaïques le plus souvent). En y maîtrisant de plus la consommation d’énergie au quotidien, c’est un projet écologiquement et économiquement très intéressant.
Un exemple concret : une maison située dans l’ouest de la France minimise ses besoins en énergie grâce à une construction bioclimatique, à la mise en place d’une isolation très performante, à l'utilisation d'énergies renouvelables pour le chauffage (pompe à chaleur) et l’eau chaude (CESI) et enfin grâce à la production d’énergie électrique avec des modules photovoltaïques. Elle consomme 3 400 kWh/ an et en produit... presque 4 200 ! De plus, elle a émis en 2004 moins de 0,5 tonne de CO2, alors qu’une maison « classique » comparable (confort et surface) en produit 3,1 tonnes.
Comme l’électroménager et les voitures, les bâtiments existants et neufs sont maintenant dotés d’étiquettes « énergie » et « gaz à effet de serre » qui signalent leurs performances énergétiques et leurs émissions de gaz à effet de serre. Ces deux étiquettes sont éditées lors du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) dont la réalisation est obligatoire à la livraison de toute construction neuve et lors des ventes et des locations.
Votre logement est classé sur les deux étiquettes ci-dessous. La moyenne actuelle du parc immobilier français se situe autour de 240 kWh/m² par an (classe E). L'objectif est de rendre les logements de plus en plus performants en termes d'énergie et de disposer dans l'avenir proche de plus en plus de bâtiments basse consommation (classe A).
L'étiquette énergie | L'étiquette climat |
- Pour en savoir plus, consulter le guide pratique ADEME : Le Diagnostic de Performance Energétique.
Chaque année, plus de 100 000 dommages sont déplorés lors de travaux effectués à proximité des réseaux aériens ou souterrains implantés en France.
Afin de réduire ces incidents, professionnels et particuliers doivent obligatoirement déclarer leurs travaux aux exploitants de réseaux impactés. En retour, les exploitants leur fournissent tout renseignement utile pour construire sans détruire.
En tant que maître d’ouvrage vous devez prendre en compte la présence des réseaux dès la conception de vos projets de travaux afin qu’ils se déroulent en toute sécurité.
Pour en savoir plus sur cette déclaration, consultez le site : www.reseaux-et-canalisations.ineris.fr